Le gaspillage alimentaire est l’une des grandes problématiques de notre société. D’après une étude publiée par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, les pertes et gaspillages alimentaires représentent chaque année près de 5,2 millions de tonnes dans les foyers français et 3,9 millions de tonnes dans la distribution et la restauration…
…soit un total de 10 millions de tonnes de produits gaspillés par an, en France
Des chiffres aberrants issus, d’une part, d’un système de production (en restauration, ou pour les supermarchés etc.) qui exclue de la vente des produits encore bons à manger ou jugés peu esthétiques, et d’autre part de la surconsommation du français moyen.
A un niveau collectif, comment diminuer le gaspillage alimentaire ?
Les mesures anti-gaspillage établies par l’exécutif, et applicables pour tous, se multiplient : par exemple, l’interdiction de jeter ou détruire les invendus avec une obligation de réutilisation (le don ou le recyclage), pour les points de vente alimentaires. L’idée est de développer les opérations de récupération des invendus pour les associations, afin d’augmenter le nombre de repas distribués aux plus démunis.
On assiste également au développement de la vente en vrac, c’est à dire sans emballage. Tout consommateur est en droit de demander à être servi dans ses propres contenants, que ce soit dans les petits commerces, ou dans les grandes chaines de supermarchés qui se sont rendues compte qu’elles ne pourraient pas refuser longtemps, au risque de se priver d’une clientèle qui change, et qui adopte un mode vie plus responsable.
Les initiatives se multiplient également afin de sensibiliser contre le gaspillage alimentaire au travail, ou à l’école. Au sein des entreprises les actions contre le gaspillage alimentaire doivent être inclues dans le rapport social et environnemental (mais cela ne concerne hélas que les grandes entreprises). A l’école, l’enseignement sur l’alimentation comprend également le gaspillage alimentaire, et les cantines ont de plus en plus fréquemment la démarche de demander aux enfants de mieux évaluer leur appétit, et de trier leurs déchets après leur repas, au moment de ramener leur plateau.
Le gouvernement a pour objectif de réduire de 50% le gaspillage alimentaire d’ici 2025 dans la distribution et la restauration, puis d’ici 2030 du côté de la production et de la consommation.
A notre échelle comment pouvons-nous agir ? Avec des astuces toutes bêtes mais qui font la différence
Pensez à faire une liste avant de faire vos courses et vérifiez ce que vous avez déjà chez vous
Cela vous évitera d’acheter des produits en double, voir en triple. De la même façon, prévoyez vos repas pour la semaine, afin de ne pas acheter trop de nourriture. Vous dépenserez moins, mais surtout vous gaspillerez moins !
Oubliez les promotions qui vous incitent à surconsommer !
On connaît tous les offres promotionnelles en lots, qui nous proposent 3 paquets de pâtes + un gratuit. Souvent rien de plus qu’un packaging qui pousse à la consommation, elles entrainent une habitude de surconsommation, et d’insouciante abondance : après avoir acheté en plus grande quantité, on cuisine également trop, et du coup on jette finalement davantage de nourriture.
Congelez vos plats en trop
Excellente méthode de conservation, cela vous évite de surconsommer ou de jeter. Vous avez cuisiné un bon plat de spaghettis à la bolognaise et il vous en reste encore une grosse quantité ? La solution n’est pas non plus de vous gaver pour ne pas jeter, congelez ! Pour savoir combien de temps se conservent vos aliments congelés cliquez-ici !
Conservez vos aliments au réfrigérateur
Avant ça réglez votre frigo à une température n’excédant pas les 4°C, trop bas pour les aliments fragiles tels que les fruits et les légumes, qui risqueraient de geler, de par leur forte teneur en eau. Pensez également à emballer vos aliments déjà ouverts, optez pour des bocaux en verre ou des emballages en cire d’abeille ou végétale.
Compostez vos déchets alimentaires !
En adoptant cette démarche, vous rendez à la terre vos ordures organiques, en transformant vos déchets verts de maison et de jardin en un engrais naturel pour vos sols. Mais que faut-il composter ?
- Les déchets de maison adaptés : coquilles d’oeuf, papiers biodégradables, sachets de thé, rouleaux en carton des essuies-tout et papiers toilettes, coquillages, carapaces de crustacés, fleurs fanées, cendre et sciure de bois, etc.
- Les déchets de jardin : feuilles mortes, paille, petites branches, tonte de pelouse, feuilles malades, etc.
Ayez le réflexe anti-gaspi : le Doggy bag
Lorsque vous allez au restaurant et que vous n’avez pas fini votre assiette emportez vos restes chez vous, aucun gaspillage ! Originaire d’Asie, cette pratique s’est largement démocratisée en France ces dernières années : franchissez le pas, les restaurateurs sont souvent flattés qu’on ne veuille pas gâcher leurs plats.
« Optimisez » vos restes
Cuisinez-les sous une nouvelle forme : tartes, gratins, salades. N’ayez pas peur de jouer avec les saveurs et de recuisiner vos plats, pour ça Marmiton vous donne quelques idées !
Choisissez les légumes ou fruits peu esthétiques
Ne les laissez pas pourrir dans les supermarchés sous prétexte qu’ils sont moins beaux et appétents que les autres, au fond ils ont le même goût !
Soyez attentif à la date limite de consommation des aliments
Si vous ne savez pas quand vous allez consommer le produit optez pour une date limite relativement lointaine. En revanche si vous allez consommer le produit le soir même prenez l’aliment ayant pour date limite la date du jour. Ne vous inquiétez pas, pas de risque d’empoisonnement 😉
Utilisez l’application Too Good To Go
Lancée en 2016, le principe est simple, un panier est réalisé chaque jour avec les invendus des commerces, des produits frais qui ne peuvent plus êtres vendus le lendemain contre une petite somme de votre part !
En attendant que les mesures instaurées par le projet de loi anti-gaspillage voient le jour, adoptons le mode de vie zéro-déchet sans plus attendre !