La construction bois est un mode constructif à la fois pluri-millénaire (de premiers habitats humains, au paléolithique inférieur, étaient en bois) et mal connu (non, on ne parle pas seulement des chalets). Elle se développe à nouveau depuis quelques années, et gagne en ampleur chaque année, pour de nombreux raisons : la rapidité potentielle de construction, le design souvent contemporain et seyant, le poids dans le cas des surélévations et extensions, mais aussi et surtout l’argument écologique ! En effet, construire en bois est considéré comme le choix le plus juste pour la planète, en termes d’impact carbone et d’éco-responsabilité. On vous dit pourquoi :
Construction écologique : qu’est-ce que c’est ?
La construction écologique n’a pas de définition précise car il n’y a aucun cadre réglementaire ou normatif réel à ce sujet. Parfois appelée éco-construction ou construction durable, on devrait dire » la construction la plus écologique possible » car l’idée c’est de faire mieux : en effet, le bâtiment est un secteur qui pollue, et qui coûte cher à la planète. Cependant, les initiatives se multiplient pour améliorer les choses : création de labels environnementaux, démarches de progrès, utilisation de matériaux naturels (biosourcés), recyclés, changement de mode constructif (comme la préfabrication ou le hors-site)…
Les deux dimensions les plus nocives du bâtiment sont les suivantes :
- La production de gaz à effet de serre (GES) et en particulier de CO2 : le secteur du bâtiment est le second secteur en terme d’émissions de GES en France, juste après le transport. Il représente 30% des rejets annuels français (source : ici)
- L’impact des matériaux sur l’environnement : par exemple, lorsqu’ils ne sont pas ou peu biodégradables, lorsqu’ils génèrent des désagréments dans l’écosystème qu’ils rejoignent, ou lorsqu’ils ne peuvent pas être recyclés ou réintégrés dans un nouveau cycle de production. Et sur le recyclage, il peut apparaitre des contradictions, comme pour l’acier ou l’aluminium utilisés en construction : ils peuvent être recyclés mais avec un coût énergétique très fort et une production de GES importante.
Dans les faits, peu de matériaux sont performants à la fois sur le plan de la production de GES et sur l’impact environnemental, hormis les matériaux biosourcés : le bois et la paille, par exemple.
Comment limiter l’impact de sa construction sur l’environnement ?
Les trois aspects essentiels pour limiter l’impact de sa construction sur l’environnement sont les suivants :
- les matériaux de construction
- la conception
- le mode de construction
Le choix des matériaux
Le choix des matériaux est fondamental pour un faible impact carbone. Voici le bilan carbone des principaux matériaux utilisés en construction :
Le bois affiche une émission négative : il utilise peu d’énergie carbonée (hydrocarbure) pour sa production et surtout il stocke du carbone. C’est un matériau bio-sourcé : les arbres captent du CO2 et restituent de l’oxygène dans l’atmosphère, le carbone est stocké pour créer les fibres du bois. Le bois est de fait du stock de carbone et c’est ce que l’on appelle l’effet « puits de carbone ». Outre le bois, la paille ou la balle de riz utilisées en isolation génèrent le même effet puits de carbone.
En résumé : 1 m3 de bois c’est une tonne de carbone capturé grâce à la photosynthèse des arbres. En comparaison, 1 m3 de béton c’est une tonne de CO2 envoyé dans l’atmosphère !
La conception
Le bâtiment produit du carbone tout au long de sa vie, suite à sa construction : pour être chauffé, climatisé, éclairé, ou pour produire de l’eau chaude. Une bonne conception, dès le départ, permettra de limiter sa production de GES :
- en appliquant des principes bio-climatiques, comme utiliser les apports solaires pour limiter sa consommation en chauffage
- en prenant en compte l’orientation de l’ouvrage, la taille des ouvertures et leurs protections solaires afin de capter la chaleur en hiver et s’en défendre en été.
- en privilégiant un bâtiment aux formes simples et un bon niveau d’isolation pour éviter les déperditions de chaleur
Par ailleurs, le choix des équipements pour la production de chaleur et de froid, la ventilation ou la production d’eau chaude sanitaire ont un fort impact sur les émissions de GES au cours de la vie du bâtiment.
Le mode de construction
Le choix du mode de construction importe énormément : par exemple, choisir la préfabrication en atelier permet de limiter les pertes au niveau matériaux et optimiser les chutes grâce au process de production. Les chantiers sont plus propres, car les découpes en atelier sont plus sûres et génèrent moins de déchets que sur chantier. Et le tri des déchets y est mieux géré !
Miser sur une construction impliquant une préfabrication poussée et l’utilisation du bois comme matériau central permet donc de réduire de façon importante les impacts écologiques de son chantier.
En conclusion
Des matériaux bio-sourcés, issus de la nature (et pouvant y retourner) et une conception qui intègre le bon sens bio-climatique (orientation, ensoleillement, isolation thermique optimisée…) et un mode de construction comme la préfabrication bois permettent de réduire l’impact d’une construction. Et au-delà du moment où la maison ou le bâtiment sont achevés, tous ces points permettront de réduire leur déperdition de chaleur ou de fraicheur, et donc leur consommation énergétique.
Et la bonne nouvelle, c’est que de plus en plus de professionnels de la construction se tournent vers la construction bois : architectes, bureaux d’études, constructeurs, atelier de préfabrication et professionnels spécialisés sont d’ailleurs à retrouver sur www.prefabricationbois.com !